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Tempete-ocean.jpgDe riches marchands embarquent à bord d'un navire avec leurs biens, leurs esclaves et leur orgueil d'hommes à l'abri de tout besoin.

 

Les marins portent leurs malles remplies de bijoux, d'or et de riches étoffes alors qu'eux n'ont pour tout bagage qu'un ridicule sac vide et une vieille couverture.

 

Le voyage s’annonce serein sur une mer d'huile, le soleil est au rendez-vous et le vent n'est pas décidé à se lever. Sans ce souffle, la traversée est lente, très lente.

 

A bord, les marchands se conduisent comme s'ils commandaient aux dieux eux-mêmes en pestant contre les astres, en regrettant que le vent ne souffle pas avec plus de force et en humiliant les marins qui ne « connaissent rien à l'art de la navigation ».

 

Tant et si bien que les dieux finissent par les entendre et décident de répondre à leurs vœux en envoyant une terrible tempête pour les punir.

 

Les nuages noirs s'amassent à l'horizon et le vent s'annonce par petites rides de plus en plus rapprochées sur la surface de la mer.

 

Les marins, expérimentés, comprennent qu'ils vont vivre de terribles heures et se tiennent prêt à leurs postes, tandis que les riches marchands, heureux que les dieux les aient entendus, raillent la couardise de l'équipage.

 

Au pire de la tempête, les marins s'aperçoivent qu'ils ne pourront pas s'en tirer sains et saufs sans larguer du lest.

 

Soucieux de sauver leur navire, ils n'hésitent pas à passer les bagages les plus lourds par-dessus bord. Mais les riches ne l'entendent pas de cette oreille et s'accrochent à leurs malles comme si c'était elles qui allaient les sauver, comme si leur vie en dépendait.

 

Ils supplient les dieux de les épargner en pleurant comme des enfants.

 

Le capitaine du bateau est forcé de menacer d'en jeter quelques-uns à l'eau avec leurs coffres pour qu'ils acceptent de se séparer de leur or.

 

L'énorme poids ainsi libéré, le navire retrouve enfin sa stabilité.

 

La tempête se calme aussitôt et l'équipage est sauvé. Les marins sont heureux mais les riches marchands restent silencieux : avec leur richesse, c'est leur vie qu'ils croient anéantie.

 

Qu’est ce qui maîtrise notre vie : nos biens ou notre vie?

 

Réflexion :

 

Trop souvent, pour des biens matériels nous mettons notre santé, notre famille, notre équilibre en péril.

 

Nous consacrons notre vie à l'argent, et la vie nous file trop vite entre les doigts. Les enfants grandissent et avant qu’on ne s’en rende compte, ils ont quitté la maison avec le regret que nous n’avons pas été présent. C’est alors qu’on leur dit : « Tu as tout eu pour que tu sois heureux. » Seulement voilà, si ce « tout eu » c’était des biens matériels, ils n’auront pas eu l’essentiel… Il en va de même pour notre couple, nos amis, nos activités qui nous garantissent un équilibre.

 

Parfois encore, ces bagages ne renferment rien d’autre que des souvenirs ou des expériences passées. Et s’y attacher au même titre que ces marchants nous empêche de continuer, nous lestent et paralysent littéralement. Il est bon de larguer ces « bagages émotionnels » pour alléger le « fardeau » et voir au loin pour mieux avancer.

 

Comment gagner notre vie... sans la perdre?

 

A l'image de ces marchands, moins nous avons de bagages à porter, plus notre fardeau sera léger... Les tempêtes existeront toujours, mais les traversées seront plus sereines, aisées et sembleront moins pénibles.

Votre serviteur dans l’optimisme,

 

Michel POULAERT.

Tag(s) : #Métaphores
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