Agathe était une femme aisée, mariée à Stéphane, lui aussi un homme riche.
Nous sommes à l’époque où les classes sociales se mélangeaient encore moins qu’aujourd’hui.
Par conséquent, ils étaient souvent invités à des réceptions ou des cocktails chez leurs nombreux amis.
Alors qu’une grande soirée se préparait, Agathe demanda à Fanny, l’une de ses meilleures amies, s’il était possible qu’elle lui prête son beau bracelet de diamants. Bien entendu, elle accepta en lui demandant d’y faire très attention, car ce bijou avait pour elle une grande valeur affective.
Agathe heureuse remercia son amie et lui promis d’y faire attention.
La soirée fut plaisante, elle se sentait bien à l’aise avec ce beau bracelet. Mais au cours de la soirée Agathe se rendît compte que la merveilleuse parure avait disparue de son poignet. Paniquée et affolée elle chercha le bijou dans tous les coins derrière chaque tables, chaque plantes, chaque verres ; en vain.
Ne voulant absolument pas l’avouer à son amie, elle décida de racheter le même bijou. Agathe était aisée mais pas assez pour se permettre un tel achat. Refusant de l’avouer à son amie, elle décida de faire un crédit pour acheter le bijou à l’identique.
A moitié soulagée elle remit le bijou à son amie Fanny en la remerciant de lui avoir fait confiance.
Cependant ce crédit était très lourd,… trop lourd. Le couple n’arrivait plus à en assumer les échéances. Ils décidèrent de leur maison, leur voiture, leurs biens,... Ils acceptèrent tous deux plusieurs petits boulots afin de joindre les deux bouts.
C’est alors qu’un jour comme les autres pendant qu’Agathe balayait les trottoirs, vêtue de sa salopette de travail, sale, sabots aux pieds, son amie cru la reconnaître.
- « Agathe ? C’est bien toi ? »
Elle se cachait le visage.
Elle reprit
- « Agathe ? C’est toi ? »
- « Oui », répondit-elle timidement.
- « Mais que t’est-il arrivé ? »
- « Te souviens-tu du soir où tu m’avais prêté ce beau bracelet ?… Je l’ai perdu, me refusant de te l’avouer, j’ai vendu maison et biens pour te racheter le même.
Je ne pouvais pas te décevoir, je ne voulais pas perdre ton amitié. Je n’ai pas osé te dire que j’avais perdu ce bracelet. »
- « Mais ma pauvre Agathe, le mien était faux il ne valait pas 80€ »…
(histoire inspirée de "la parure" de Guy de Maupassant, 1884)
Réflexion :
Que pouvons-nous tirer de cette histoire ?
A vous d’en débattre