Un jour, un homme se mit à critiquer et se plaindre du sage du village.
Bien plus tard, lorsqu’il commença à mieux connaître le sage, il prit conscience de son erreur et se rendit auprès de lui pour lui demander pardon, affirmant être prêt à tout faire pour s'amender.
Le sage n'exigea de sa part qu'une chose :
« Prend ton oreiller, sors dans ton jardin, déchire-le et laisse le vent disperser les plumes. »
Ne cherchant pas à comprendre, bien que l’idée lui semblait étrange, l'homme s'exécuta puis revint auprès du sage.
« Suis-je pardonné à présent? », lui demanda-t-il.
« Pas encore. J’aimerais que tu ailles maintenant ramasser toutes les plumes », lui répondit le sage.
« Mais c'est impossible! Le vent les a toutes dispersées ! », rétorqua l’homme en panique.
« Eh bien, il est aussi difficile de réparer les torts que tu as causés par tes paroles que de récupérer les plumes. Tes paroles ont, elles aussi fait leur chemin…»
Réflexion :
Comme des plumes au vent, les paroles font, elles aussi, leur chemin. Ce chemin, vous ne le maîtrisez plus et peut prendre des proportions inimaginables. Des paroles que vous pourriez proférer peuvent faire un tort dont vous ne soupçonnez pas les conséquences.
Sur quoi basons-nous nos jugements ?
Pourquoi jugeons-nous les autres ?
Avec quels critères, quels sont nos références qui nous permettent de juger les autres ?
Peut-on réellement se permettre de juger autrui sur la seule base/référence que nous nous faisons de la façon dont NOUS gérons NOTRE vie ?
Car c’est bien cela qui se passe : nous jugeons avec notre prisme de la vie. Mais celui-ci est le vôtre et ne vous donne aucun pouvoir de savoir comment les autres fonctionnent ou ce qu’ils ressentent.
Il est parfois impossible de rattraper des paroles que nous semons à tout vent…
Rappelez-vous que ce que vous propagez se dispersera comme des plumes au vent…
Votre partenaire dans l'optimisme,
Michel POULAERT