« L’argent ne fait pas le bonheur ; c’est même à se demander pourquoi les riches y tiennent tant », écrivait Feydeau.
En 1974, l’économiste américain Richard Easterlin démontrait un phénomène dérangeant : la croissance économique, notamment durant les années 1950 et 1960, n’avait pas rendu ses compatriotes plus heureux. Fâcheux, quand on sait que les politiciens s’en remettent volontiers à la croissance pour justifier du succès de leur gouvernance ! L’article d’Easterlin fit peu de bruit à sa parution, mais à mesure que de nouvelle études confirmaient ses conclusions, il devint peu à peu évident que l’augmentation des richesses d’un pays ne se traduit pas mécaniquement par une amélioration du bien-être subjectif (autre nom, plus prudent, du bonheur) de ses habitants.(…)
Ne faut-il pas désormais utiliser aussi d’autres outils d’évaluation, qui intègrent non pas seulement l’augmentation des richesses, mais aussi celle du bien-être ?(…)
Toutes les données montrent aussi que trop travailler rend moins heureux. Surtout si l’on sacrifie du temps de famille, d’amitié et de loisirs pour s’offrir des biens matériels pas forcément indispensables.(…)
Alors vers quoi se tourner pour accroître son bonheur ? Certains efforts sont personnels, nous ne les aborderons pas ici, mais ils sont bien connus des travaux de psychologie positive : limiter son stress, savourer l’instant présent, cultiver les bonnes relations aux autres… D’autres sont socio-économiques, et parmi eux, une donnée émerge : la démocratie rend plus heureux.(…)
Extraits de l'article "Une économie du bonheur ?"
De Christophe André
Dans Cerveau & Psycho n°52 Juillet-août 2012
Le bonheur n’est pas une question de consommation, cette étude le soulève une nouvelle fois et le confirme. Sortons de nos habitudes consuméristes : le bonheur est dans autre chose que les biens matériels et les signes extérieurs de richesse. Cherchons ce bonheur dans des valeurs humaines.
Merveilleuse journée positive à vous.
Michel POULAERT