Il se raconte qu’à la fin du IXXème siècle dans le fin fond de l’Ecosse, dans une ferme de Mochfield, un paysan travaillait dur dans son champs pour faire vivre sa famille de huit enfants.
Un jour, qui ressemblait à tous les autres, il entendit au loin un cri. Sans hésiter, il laissa ses outils et se précipita vers une mare non loin de là d’où venaient ces hurlements.
Avec stupeur il vit un jeune enfant qui se débattait dans la boue. Il s’était enfoncé jusqu’à la taille et ne pouvait pas en sortir. Sans hésiter, le paysan n’écouta que son courage pour sortir le jeune enfant de là.
Il le ramenait à la ferme où sa femme prit soin de lui avant de le laisser repartir.
Le lendemain, un beau fiacre s’arrêta devant la ferme. Nous pouvions voir qu’il s’agissait d’un attelage d’un homme riche. Un gentilhomme descendit élégamment les trois marches de son fiacre et se présenta :
- « Je suis le père de l’enfant que vous avez sauvé hier. Monsieur, je ne saurai comment vous remercier. Je veux vous récompenser pour votre peine et votre courage. »
- « Non, répondit le paysan, je ne peux pas accepter d’être rétribué pour ce que j’ai fait. Nous aurions tous fait pareil, c’est normal, il n’y a rien d’exceptionnel dans ce que j’ai fait. »
Au même moment, un jeune garçon, rongé par la curiosité, passa la tête par la fenêtre.
- « C’est votre fils ? », demanda le gentleman en souriant.
- « Oui monsieur », répliqua le paysan avec fierté.
- « Laissez-moi vous proposer un marché : je m’engage à lui offrir le même niveau d’instruction que mon propre fils. Et s’il vous ressemble, il deviendra sans aucun doute un homme dont nous serons fiers. »
Le paysan déconcerté posa un regard sur son fils, se retourna vers son riche interlocuteur en enchaînant : « Je vous remercie monsieur, merci du fond du cœur ! »
Les années passèrent. Le gentilhomme avait tenu sa parole.
Le fils du paysan fut inscrit dans les meilleures écoles, obtint son diplôme de St Mary's Hospital Medical School, à Londres et finit par être connu mondialement pour sa découverte… de la pénicilline.
Plusieurs années passèrent. Le fils du gentilhomme souffrit d'une pneumonie. Les médecins n’étaient guère optimistes… Sa vie fut néanmoins sauvée grâce aux bienfaits de la pénicilline récemment inventé quelque temps plus tôt.
Le nom du paysan était Hugh Fleming. Son fils, Alexander Fleming, qui a découvert la pénicilline.
Le nom du gentilhomme ? Lord Randolph Churchill. Son fils sauvé par la pénicilline, Sir Winston Churchill.
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Votre partenaire dans l’optimisme,
Michel POULAERT.
P.S : D’après quelques recherches pour m’assurer de l’authenticité de cette belle histoire, il semblerait qu’il ne s’agisse que d’une légende urbaine.
Selon la biographie d’Alexander Fleming écrite par Kevin Brown, Alexander Fleming disait lui-même qu'il s'agissait « d'une bien belle fable ». Néanmoins, j’ai publié cette histoire parce qu’elle fait du bien à lire et que la morale reste valable pour nous tous.