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« Le véritable héroïsme n’est pas l’absence de peur mais la canalisation de la peur vers l’action »
(Doric Germain, dans « Le soleil se lèvre au nord »)

photo-1139804-M.jpgNous avons tous nos craintes, nos peurs, nos phobies, nos doutes.
Parfois ces sentiments sont justifiés. Ils peuvent être le résultat des expériences de la vie. D'autres fois, et probablement le plus souvent, ils sont le fruit de notre imaginaire, de nos conversations mentales dans notre for intérieur.

Les peurs sont indispensables. Elles nous alertent de dangers potentiels, elles poussent à la réflexion, elles peuvent être source de prudence, de réflexion et de sagesse.

Toutefois, bien que la peur soit une émotion vitale, dans l’excès elle peut causer l’immobilisme, la frustration, le découragement voire la dépression. Une peur profondément ancrée peut se transformer en angoisse paralysante. Plus cette angoisse persiste, plus nous avons le sentiment que nous n’arriverons jamais à nous en débarrasser, alors par contrainte, résigné, on s’y habitue et on tente de se rassurer en se convaincant que "c'est comme ça, faut faire avec".
L’angoisse peut à son tour avoir des conséquences exponentielles, elle peut mener à des traumatismes. Arrivé à ce stade quasi irréversible, pour s’en sortir, il est nécessaire de faire appel à un professionnel.

Chacun vit ses émotions différemment, individuellement, nos réactions envers celles-ci sont aussi uniques à chaque personnalité. Difficile de juger l’autre, mais aussi de vraiment le comprendre. Quand nous voulons "aider" l'autre, il est délicat, voire difficile de ne pas faire d’association avec nous même, avec notre vécu qui n’est pas celui de l’autre.
Mais que faire alors pour vaincre ses peurs paralysantes ?

Il faut déjà le savoir, en prendre conscience, les définir. C'est un bon départ !

Parlez-en.
Affronter ses peurs en solitaire comporte le risque de les développer jusqu'à ce qu'elles se transforment en angoisses.
A qui en parler ? A vos amis bien sûr ! C’est aussi un peu à ça qu’ils servent non ? Mais à qui encore ? La famille ou à n’importe qui en qui vous pouvez avoir confiance. Confiez-leur vos émotions. Parfois, nous appréhendons aussi les réactions, on a peur des moqueries, des déconsidérations ou des jugements. Dans beaucoup de cas, faire appel à un coach, un thérapeute ou un psychologue peut se révéler efficace. Leur approche sera différente et leurs « outils » pourront vous aider à travailler sur votre peur. Leur écoute et compétences vous apporteront un regard extérieur.

Structurez votre emploi du temps.
Certaines peurs sont le fruit de mauvaise gestion de notre emploi du temps. Afin de créer un sentiment de sécurité, structurer ses activités peut engendrer de nouvelles zones de confort où on se sent bien. Structurer son agenda/sa vie donne un sens à ce que nous faisons, nous pouvons aussi mieux anticiper.

Donnez un sens à votre vie et à ce qui vous arrive.
Ce dont tout être humain a besoin, c’est de donner un sens à sa vie, d’avoir des repères immuables.
Certains se trouveront dans une forme de spiritualité, dans une idéologie, un héros quelconque, une religion ou une philosophie. Peu importe, pourvu que vous trouviez "votre voie" qui deviendra une ligne de conduite, une source d'espoir et d'objectifs, car il en faut pour dynamiser votre vie. Cela structure la vie, donne un sens et motive (néanmoins, restez vigilants ! Ne cédez pas aux promesses manipulatrices des mouvements sectaires ou de ceux qui cherchent à abuser de votre désarroi). Attention, retenez que toutes les spiritualités et idéologies ne sont pas forcément bienveillantes et certaines sont mêmes destructrices ! Restez, ici aussi, attentifs à ce que votre entourage en pense. Si cette voie vous plonge dans de plus grandes profondeurs, dans tellement de sacrifices qu'elle vous amoindrit encore plus, alors vous pourrez comprendre qu'elle ne vous convient pas. Pensez positif, cherchez ce qui construit.

Affrontez la peur.
Nous avons vu que certaines peurs sont saines et sécurisantes. Mais si la peur est plus mentale que physique, faire ce qui vous effraye peut s’avérer libérateur. Avec sagesse, étape par étape, petit peu par petit peu. Affronter sa peur ne veut pas dire non plus "sauter à pieds joints les yeux fermés", vous risquez de créer ce fameux traumatisme dont nous avons parlé plus haut.
Dans le jargon du coach on parle de "conscientiser". Avant d’agir, il faut prendre conscience de plusieurs éléments et que certaines choses sont ou ne sont pas fondées. Parfois cette réflexion ne trouve pas réponse. C’est alors qu’on décide "d’oser prendre un risque" calculé, réaliste, réalisable et évaluable dans le temps.

 

Renseignez-vous, cultivez-vous, inspirez-vous des autres.

Au delà des peurs causées par un événement traumatisant, beaucoup de peurs (la plupart) proviennent d'une certaine ignorance de quelque chose. Le fait d'essayer d'en savoir plus, de chercher à connaître et/ou à comprendre, aide à s'affranchir des peurs. "Est-ce dangereux", "est-ce que ça va faire mal", "combien de temps ça va durer", "des gens en sont-ils morts et si oui, dans quelles circonstances", "que pensent les autres", "quels sont les avantages que les autres ont tiré de ce qui vous fait peur",... Il y a toujours des contextes et ils ne sont pas systématiquement les mêmes dans toutes les circonstances. Et si les circonstances et les contextes ne sont pas les mêmes, alors il y a fort à parier que le résultat sera aussi très différent ! Si, si, réfléchissez-y, cela vaut la peine de s'y attarder !
Et puis, nourrissez-vous des histoires à succès, nourrissez votre esprits d'histoires de gens que vous admirez. Si les autres y arrivent, vous le pouvez aussi. Et puis, à force de chercher ce qui valorise, vous verrez que cela va aussi vous motiver !


La peur est l'une des émotions que nous pouvons étouffer par un travail mental.
Ceci est valable aussi lorsque nous éprouvons de la peur pour "l'autre" qui, en somme, est inconnu : apprenez à la connaître, approffondissez vos investigations et votre jugement changera progressivement. Vous verrez que progressivement vous arriverez à l'apprivoiser !

Replacez la cause de votre peur dans son contexte.

Lorsque la peur est le résultat d'une expérience traumatisante, il est important de commencer par placer sa peur dans son juste contexte, nous venons de le voir un peu plus haut. Pour vous y aider, je vous propose de vous poser des questions de ce genre (à vous de l'appliquer à votre situation) :
- "dans quel contexte cette expérience a-t-elle eu lieu ?",

- "suis-je dans le même contexte ?",

- "avec qui j'étais ?"

- "Suis-je avec les mêmes personnes aujourd'hui ? Fonctionnent-elles comme celles qui m'ont fait mal ?" (il y a des très fortes chances que "non", rassurez-vous)

- "Où étais-je lorsque j'ai vécu cette expérience traumatisante ?"

- "Suis-je dans ce même contexte de lieu ?"

- "Quel était mon état d'esprit de l'époque ?

- "Étais-je dans un état plutôt fragile ou à fleur de peau ?"

- "Est-ce que j'avais confiance en moi ce jour là ?"

-...

 

Vous voyez où je veux en venir ?
Vous pouvez vous poser beaucoup de plus de questions que cela, ce ne sont que des exemples à adapter à votre contexte à vous.

Cherchez à placer votre peur et à prendre conscience d'où elle vient (si vous vous en souvenez) et re-la-ti-vi-sez !

J'ose vous affirmer que vous n'êtes plus dans les mêmes contextes de l'époque qui à causé votre traumatisme, donc vous avez peu de chances que cela se reproduise !

Est-ce que parce que vous vous êtes cassé une jambe en tombant maladroitement que vous allez encore vous casser la jambe à chaque fois ?
Les contextes, votre environnement, votre état d'esprit, votre état émotionnel font les différences dans les perceptions que nous nous faisons des expériences. 


Pour conclure, j’aimerais partager avec vous cette réflexion positive :

Prendre des risques, c'est s'exposer à une possibilité de perdre.


Rire, c'est prendre le risque de paraître stupide.

Pleurer, c'est prendre le risque de paraître sentimental.

Aller vers l'autre, c'est prendre le risque d'un engagement.

Montrer ses sentiments, c'est courir le risque de dévoiler au grand jour son moi profond.

Exposer aux autres ses idées et ses rêves, c'est risquer leurs moqueries.

Aimer, c'est risquer de ne pas être aimé en retour.

Vivre, c'est risquer la mort.

Espérer, c'est risquer la déception.

Essayer, c'est risquer de réussir.


Osons !

Je vous souhaite une belle journée !

Votre serviteur dans l’optimisme,

Michel POULAERT.

Tag(s) : #Articles bien être
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