« Les enfants sont les personnes les moins bien comprises de la terre, et c'est parce que la terre est gouvernée par des grandes personnes qui ont oublié qu'elles furent aussi des enfants. »
Julien Green (dans « Mon Premier Livre en Anglais »)
Il m’arrive régulièrement de demander à mes clients de rechercher l’enfant profondément enfoui en eux, de retrouver l’état émotionnel d’un enfant. Non pas pour les faire « régresser », mais pour se mettre dans un condition interne propice à l’enseignement et au changement et receptif aux opportunités.
Ne vous êtes-vous pas demandé, à un moment donné, pourquoi vous n’appreniez pas aussi bien « que lorsque vous étiez jeune » ?
Eh bien, nous pouvons tous apprendre et à tout âge ! Nous pouvons même apprendre aussi vite que des enfants !
La seule raison pour laquelle cela nous semble difficile voire impossible, c’est que nous nous reposons sur des acquis que nous appelons communément « les expériences de la vie ». C’est nous même qui nous imposons des limites. Nous nous concentrons sur nos échecs passés, nous pensons que ces « leçons de la vie » doivent nous servir dans nos prises de décisions. Ces expériences accumulées nous ont formé et enrichissent notre vie. En revanche, dans certains cas, elles peuvent créer des blocages, des freins ou des auto-sabotages. Nous créons nous-mêmes nos propres limites et croyances limitantes qui nous empêchent de croire que « c’est possible » !
Le changement ou l’apprentissage n’est absolument pas une question d’âge, mais d’état d’esprit et de réceptivité aux enseignements ou à de nouveaux concepts. Que voulons-nous croire ?
Beaucoup de gens se privent, par exemple, des plaisirs de la technologie ou de l’apprentissage « parce que de toute façon je n’y comprends rien »…
Si vous le pensez, c’est probablement vrai. A l’inverse, si vous avez le désir de vous y mettre, rien ni personne ne peut vous y empêcher et mieux encore, vous y arriverez. Tout simplement parce que vous avez une motivation qui sera votre carburant !
La motivation, coupé à la passion, c’est en cela que réside la réussite dans de nouveaux apprentissages ou réalisation d’objectifs. Si vous n’y arrivez pas, remettez votre motivation en question et non vos capacités ! Nous savons tous apprendre. Pensez à tout ce que vous savez faire : vous avez dû l’apprendre un jour : marcher, parler, écrire, utiliser une télécommande pour la télévision et programmer votre magnétoscope. Nous apprenons tous les jours sans nous en rendre compte. Les toutes dernières découvertes en neurologie démontrent que le cerveau ne cesse de se développer, de s’adapter jusqu’à ce qu’il arrête de fonctionner. Les neurones s’organisent en permanence. Seules ce que nous croyons nous pousse en avant, nous anime ou… nous freinent. Ce n’est plus de la théorie c’est un fait scientifiquement démontré !
Cessez de vous mettre des freins en nourrissant des croyances limitantes. Se convaincre que nous n’apprenons plus aussi bien ou que nous ne changerons pas nous embarque dans une situation d’immobilisme et se convaincre que seuls des enfants en sont capables, c’est se chercher une excuse pour ne pas essayer ou pour ne pas devoir justifier son manque de motivation.
Alors, pourquoi se mettre dans un état enfantin ? (Parlons ici d’un état où l’enfant est créatif, libre, impétueux, curieux, convaincu que tout ce qu’il rêve est réalisable, l’enfant par excellence)
Parce qu’il nous fait baigner dans :
► L’innocence, nécessaire à l’ouverture d’esprit pour de nouvelles visions.
► La spontanéité, qui est l’expression de nos désirs les plus profonds.
► Le jeu, qui tient l’esprit en éveil et en désir de découvertes.
► La motivation, il ne faut pas grand-chose pour enthousiasmer un enfant, alors qu’il faut des discours pour convaincre un adulte de la même chose.
► La créativité, qui nous offre de multiples raisons à persévérer ou à trouver des solutions aux problèmes. Un enfant trouve toujours une histoire valorisante ou encourageante qui l’aide à avancer. Il donne, par le fantasme positif, un sens à ce qui lui arrive.
► La capacité à accueillir les inattendus.
► L’amour inconditionnel, qui ne les rendent pas rancunier et n’attendent rien en retour parce qu’ils savent qu’on les aime.
► La simplicité, parce qu’ils ne cherchent pas à se compliquer la vie. Les choses sont ce qu’elles sont ou ils ne cherchent pas d’idées complexes derrière une action.
► Le naturel, il n’est pas le produit d’une action réfléchie pour correspondre à un besoin social.
Vous pourrez probablement en trouver beaucoup d’autres…
Attention, se mettre dans cet état émotionnel ne veut pas dire « immature ». A méditer…
Les enfants apprennent vite, changent vite, comprennent vite parce qu’ils ont toutes ces qualités. Parce qu’ils n’ont pas de freins.
Si vous avez une nostalgie de tout cela, c’est que vous savez que c’est l’essentiel et que cela vous manque… Eh bien, libre à vous de retrouver cet enfant profondément enfoui en vous, quelle que soit votre expérience de vie.
Nous devenons adultes à partir du moment où nos analyses commencent à nous éloigner de ces qualités essentielles. Mais sommes-nous épanoui pour autant ?
Inspirez-vous d’histoires ou d’amis « plus âgés » qui ont réussi quelque chose d’extraordinaire. Il y a des retraités qui se remettent aux études, qui accomplissent des exploits,… Ils s’en sont donnés les moyens, ils avaient une grande motivation.
Si vous voulez vous ouvrir au changement, à l’audace, à l’apprentissage, alors je vous propose d’aller chercher profondément en vous toutes ces qualités oubliées et essayez d’en exprimer une par jour tous les jours. Vous verrez que votre monde et vos perceptions changeront.
Si vous le faites assez longtemps (au moins pendant 30 jours avant que cela commence à devenir une habitude, ne lâchez pas !), vous verrez que cela deviendra un nouvel automatisme qui vous aidera à vous épanouir !
Je vous souhaite une merveilleuse journée enthousiasmante,
Votre serviteur dans l’optimisme,
Michel POULAERT.