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Avez-vous entendu l'histoire du scorpion et de la grenouille ?

 

Dans un pays pas si lointain que ça, un scorpion demanda à une grenouille de le porter sur son dos pour traverser la rivière. En effet, il avait un rendez-vous important de l’autre côté.

La grenouille, quelque peu interpellée, ayant peur d'être piquée pendant le voyage lui répliqua :

« Je le ferais bien, mais tu vas me piquer ».

Le scorpion se défendit :

«  Je peux te l’assurer, je ne le ferai pas ! Je ne suis pas capable de nager, j’ai besoin de toi, je suis en retard et faire cette traversée sur ton dos me fera gagner un temps précieux. »

A nouveau, la grenouille argumente :

« Si tu le fais, tu vas me piquer ! Je connais ta réputation ! »

Le conte du scorpion et la grenouille

Le scorpion plaida alors :

« S'il te plaît, je dois traverser et je te promets de ne pas te piquer. »
Le scorpion se défendit encore avec assurance. Il lui fit comprendre qu’il n’était pas fou, s’il la piquait, ils couleraient tous les deux. « Un peu de bon sens, voyons ! »

La grenouille, prise d’un élan de confiance, acquiesça, c’était OK :

« Allons-y alors ! »

Le scorpion monta sur son dos, mais à mi-chemin, au plus fort du courant de la rivière, là où les tourbillons sont les plus violents, le scorpion piqua la grenouille avec son dard, ce qui les fit couler tous les deux.

 

La grenouille, stupéfaite de cet acte de trahison, agonisante, mourante, s’adressa au scorpion :

« Mais vous m’aviez promis ! »

« Vous vous attendiez à quoi ? Je suis un scorpion, c’est ma nature ! C’était plus fort que moi…», lui répliqua l’insecte avec assurance.

 

Tous deux périrent dans cette affreuse aventure.

 

Pour les managers et les dirigeants, la métaphore est puissante et représentative de ce qui se passe lors de périodes de changements, de difficultés ou lors d'évolutions de dynamiques. Lorsqu’un changement s’impose, s’ils ne changent pas eux-mêmes, espérer à leur tour que leurs collaborateurs adoptent de nouveaux comportements est vain.
On ne peut pas rester dans « sa nature », ses comportements habituels, et s’attendre en même temps à de nouveaux résultats, à un regain de confiance.

 

Si vous voulez que les comportements de vos collaborateurs changent, souvenez-vous qu’ils vous regardent, qu’ils sont aussi, parfois, le reflet de ce que sont leurs dirigeants. Je sais, c’est dur à lire, et pourtant… Il est insensé de viser de nouveaux résultats sans adapter ses propres modes de fonctionnements managériaux. Faire place à de nouvelles dynamiques requiert probablement aussi une évolution des techniques de managements devenues obsolètes. Faire place à plus de bienveillance et l’envie de créer un environnement positif, optimiste, réaliste, qui donnera envie, favorisera les prises d’initiatives, qui créera plus de confiance et d’investissements personnels.


Les nouveaux dirigeants font face à de nouvelles demandes, de nouveaux besoins, de nouvelles dynamiques. L’auto critique est de mise : « suis-je aussi sincèrement intéressé par mes collaborateurs ? Suis-je sincèrement en quête de sens collectif ? Suis-je capable de remercier, de célébrer, d’encourager, d’impliquer, de faire confiance ?
Sans oublier que nos générations Y et Z ont des valeurs et des besoins qui ne doivent pas être ignorés ! Le taylorisme est mort chers amis managers : place au management bienveillant ! Le temps où l’on croyait qu’il fallait piquer nos grenouilles est révolu, vous allez couler avec elles !

 

Ne soyez pas un scorpion ! Optez plutôt pour le caméléon, capable de s’adapter aux environnements, changez, écoutez, motivez, donnez confiance et inspirez ! Ce n'est pas réducteur, au contraire ! Le bénéfice d’une telle adaptation d'envie de diriger autrement : vous deviendrez encore plus charismatiques !

Mais l’histoire ne devrait pas s’arrêter là !
Et si nous parlions aussi de la grenouille ?

Qu’est-ce qui fait, alors qu’elle avait pleine conscience de la nature mortelle du scorpion, qu’elle accepta le « deal » ?

Pourquoi la grenouille se contenta du seul argument « si je te pique, nous coulerons tous les deux » ?

Pourquoi n’a-t-elle pas pu prévoir ce qui allait se passer ?
Probablement parce que ce n’était pas dans sa nature…

 

La plupart des interprètes de ce conte insistent sur le caractère destructeur du scorpion, qu’en est-il du comportement de la grenouille ?

A vous d’y répondre en commentaires. Etes-vous un scorpion ou la grenouille ?
Quelle issue pouvez-vous imaginer à cette histoire dramatique pour en faire une « happy ending » ?

Tag(s) : #Histoires inspirantes
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